Un savoir-faire synonyme de patrimoine.
La céramique: merci Marco Polo!
Au XIIIème siècle, Marco Polo parcourt la Chine et y découvre une céramique fine et translucide, alors inconnue en occident. Il la baptise « porcellana » du nom d’un coquillage nacré. Depuis, la porcelaine n’a pas cessé de passionner l’Europe et la France, en particulier. La recherche permanente des possibilités infinies qu’elle offre a conduit au développement d’un savoir-faire inégalé, notamment au sein de Manufactures célèbres.
Aujourd’hui, la porcelaine demeure un luxe du quotidien. Elle s’installe partout : objets décoratifs, art de la table, luminaires… mais aussi bijoux.
« Mes bijoux sont le fruit du travail des meilleurs artisans français, gardiens d’un savoir-faire d’exception envié dans le monde entier : céramistes, émailleurs et décorateurs sur porcelaine. Grâce à la maîtrise de techniques élaborées au fil des siècles et à l’attention accordée au moindre détail, du façonnage au polissage, de l’émaillage à l’application délicate de l’or au pinceau, chaque bijou est sublimé. J’aime le métissage des matières brutes et raffinées, lorsque la pureté de l’or vient épouser la douceur de la porcelaine. J’aime également le métissage des genres, lorsque la simplicité rejoint la sophistication au travers de bijoux élégants et intemporels qui se déclinent en modèles uniques… uniques comme les femmes qui les portent ». Photyne.
QUAND LA MATIERE PREMIERE DEVIENT BIJOU…
La qualité d’une pièce de porcelaine repose sur la perfection des gestes successifs qui sont exécutés. Chacun d’entre eux dépend du précédent et conditionne le suivant. Mais elle repose aussi sur le respect des temps incompressibles nécessaires à la fabrication, aux séchages et aux cuissons successives. Ainsi…
Au départ, la pâte de porcelaine de Limoges est composée de trois roches (50% de kaolin, 25% de quartz et 25% de feldspath). Ces matières sont délayées dans de l’eau, broyées, mélangées, tamisées puis filtrées, pour se présenter sous forme de galettes avant d’être transformées, selon les techniques de fabrication, en pâte plus ou moins liquide.
Puis, vient le temps de la confection des pièces à la main et du séchage -qui varie de vingt-quatre heures à une semaine- et au cours duquel elles subissent un léger retrait.
Un polissage délicat permet alors d’effacer toute imperfection affectant la surface des pièces avant la première cuisson à 1050 degrés Celsius. Celle-ci déshydrate les pièces et les rend poreuses afin que l’émail puisse ensuite se fixer en surface.
L’émail se compose des mêmes ingrédients que ceux de la pâte de porcelaine, dans des proportions différentes, et confère aux pièces un aspect lisse et brillant. L’émaillage répond à une gestuelle très précise et rapide qui permet, en les trempant dans un bain, de déposer sur la surface des pièces une épaisseur aussi constante que possible.
Les pièces subissent ensuite une deuxième cuisson, à 1260 degrés Celsius, dont le but est de vitrifier la pâte et l’émail de façon à développer la blancheur, la translucidité et la solidité de la porcelaine. C’est durant cette cuisson que les pièces prennent l’essentiel de leur retrait par rapport aux modèles et atteignent leur taille définitive.
Toutes sont alors vérifiées une à une et celles présentant des défauts (taches, fêlures, irrégularités de l’émail ou déformations) sont écartées. Seules les plus parfaites sont peintes à l’or par des artisans faisant preuve d’une minutie et d’une dextérité exceptionnelles.
Pour finir, les pièces décorées subissent une troisième cuisson et deviennent, enfin, les éléments centraux de mes créations.
Ainsi, au terme d’un long processus, la matière se métamorphose en bijou, en médaillons pour pendentif ou pour boucles d’oreilles, mais pas n’importe lequel… un bijou emblématique d’un savoir-faire d’exception.
